Avec une évolution constante de notre mode de vie, on peut être amenés à se demander quelles en sont les répercussions sur les soins apportés à nos défunts.  Certificat de décès, permis d’inhumer…le soin des morts devient, au cours du XIXe siècle, une préoccupation majeure des médecins. 

L’édition juillet/août 2020 du magazine L’Histoire retrace, avec son numéro spécial « Vivre Avec Les Morts » une chronologie qui tend à nous diriger vers une médicalisation du funéraire. 

1792 : Création de l’état civil et obligation du constat de décès par un officier d’état civil.

1800 : Création d’un service médical de vérification des décès de Paris.

1804 : Le Code civil impose un délai minimal de 24 heures entre le constat du décès par un officier d’état civil et l’inhumation.

1876 : Fondation de la Société d’autopsie mutuelle.

1887 : Vote de la loi sur la liberté des funérailles, autorisant la crémation.

1904 : La loi du 28 décembre réaménage le service des pompes funèbres : les communes sont en charge des services « extérieurs » (personnel, corbillard, maison mortuaire, cercueil etc.), ne laissant aux cultes que ce qui a trait aux cérémonies. 

1960 : Le certificat médical de décès devient obligatoire.

2014 : L’affaire Vincent Lambert relance les débats sur la fin de vie et l’acharnement thérapeutique.

2016 : Loi Leonetti-Claeys sur la fin de vie, qui prohibe l’euthanasie tout en rendant possible l’arrêt des soins en cas d’obstination déraisonnable.

2020 : L’interdiction faite aux proches d’entourer les malades au pic de la pandémie de coronavirus met en évidence le fait que les soignants sont désormais (parfois seuls) en charge d’accompagner les mourants. 

Source : Magazine L’Histoire, Vivre Avec Les Morts, n°473-474